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Des robots NACHI, distribués en France par VALK WELDING, pour charger des centres d'usinage

14/05/2004
Après l'introduction d'un robot plieur universel l'année passée, Valk Welding vient de mettre au point une nouvelle application de manutention qui ne manquera pas d'intéresser les professionnels de l'usinage : un robot chargeur pour centres d'usinage. Un premier projet, mené chez Heemskerk Fijnmechanica BV aux Pays-Bas, va déboucher sur des applications plus larges pour les traitements à enlèvement de matière.

Un robot peut en principe reproduire tous les mouvements manuels effectués par un opérateur humain : mise en place ou enlèvement de pièces, mais aussi leur nettoyage ou leur tri et leur rangement. Un robot peut même être pourvu d'une caméra pour rechercher et repérer des pièces de façon autonome. Et pendant les temps morts, dans l'attente qu'une opération se termine, un robot peut être affecté au chargement d'une deuxième machine...

Voilà, en quelques mots, ce qu'avait à l'esprit Lucien Heemskerk, de l'entreprise Heemskerk Fijnmechanica BV à Waddinxveen aux Pays-Bas, lorsqu'il explorait les possibilités d'automatisation des centres d'usinage de ses ateliers. Pour les tours, Heemskerk utilisait déjà des chargeurs à portique capables de placer les pièces dans le mandrin et de les en retirer. Comme l'affirme Lucien Heemskerk : « Pour ce qui concerne les centres d'usinage, la plupart des solutions se limitent à des systèmes automatiques d'acheminement et d'évacuation sur palettes pouvant supporter chacune une seule pièce. Lorsque le produit à fabriquer est de petite taille, on a alors besoin d'un grand nombre de palettes, ce qui en fait un système souvent coûteux. C'est pourquoi nous avons d'emblée vu dans la robotique une alternative intéressante, qui nous a très rapidement amenés à prendre contact avec Valk Welding. Nous avons choisi un système d'acheminement et d'évacuation à bande de transport sur laquelle les pièces sont placées manuellement. Le robot les en retire individuellement et les y replace après l'opération d'usinage. A notre avis, ce concept nous a permis d'opter pour la solution la moins chère, la plus rentable et la plus polyvalente. »

Avec l'aide de Valk Welding, Heemskerk Fijnmechanica BV a associé voici une bonne année un robot de manutention Nachi à un centre d'usinage Victor. Le robot peut traiter des charges de 35 kg. Il est pourvu de ventouses et de griffes, ce qui lui permet de manipuler un grand nombre de pièces différentes. Le robot retire les produits de la bande de transport et les place dans un poste de serrage pneumatique sur le plateau du centre d'usinage. Après une opération de fraisage, le poste de serrage et la pièce sont nettoyés sous pression ; ensuite, le robot reprend le produit et le replace sur la bande de transport au bout de laquelle les pièces sont réceptionnées dans un bac de collecte. Pour les grandes séries, ce processus peut être répété longtemps sans intervention d'un opérateur. Toutefois, Heemskerk se sert également de la cellule pour les petites séries lorsque les conditions de production le justifient. Comme l'explique Lucien Heemskerk : « Cette nuit, la cellule a fraisé une série de 50 pièces seule, sans opérateur. Nous voyons cette cellule comme un premier pas vers une automatisation plus complète des opérations de fraisage. Dans la phase initiale où nous nous trouvons, nous voulons avant tout nous mettre à l'abri des surprises que peut impliquer un fonctionnement sans opérateur : il suffit de penser aux bris d'outils, à l'encrassement des mandrins, etc. Nous maîtrisons maintenant bien ces incidents potentiels, et nous en sommes au point où nous envisageons de faire desservir un deuxième centre d'usinage par le robot. »

Lucien Heemskerk envisage un avenir certain pour la robotique dans son entreprise, d'autant plus que les cellules peuvent 'servir' plusieurs machines. « Nous disposons de 17 tours et de 20 centres d'usinage, dont la plupart sont utilisés pour la réalisation de petites séries, de jour et par un seul homme. Pour les séries plus grandes, nous avons recours à des systèmes d'alimentation de barre et de chargement à portique. Il y a quelques années, nous avons également investi dans des centres de tournage permettant un travail d'usinage complet avec une seule opération de serrage. Au total, nous disposons maintenant d'un assez large éventail de systèmes de production, ce qui nous permet de choisir pour chaque commande l'ensemble de machines le plus approprié. »

Lucien Heemskerk n'ignore pas les préjugés vis-à-vis de la robotique, mais les réfute sans hésiter : « Les avantages l'emportent sur les inconvénients. La programmation n'est pas plus compliquée qu'une commande CNC habituelle. Bien entendu, il faut pouvoir faire face à des situations imprévues. C'est pourquoi il faut commencer simple, apprendre à maîtriser le processus et ne passer à la vitesse supérieure que dans un deuxième temps. Et même dans la phase d'optimisation, la vitesse de production ne doit pas être la priorité absolue. La fiabilité, qui permettra d'obtenir en fin de compte une qualité supérieure et constante, constitue pour nous l'objectif principal. »