Tout était réuni pour faire du mois de mai un mois épouvantable, entre mouvements sociaux, ponts, solde des congés et R.T.T. Néanmoins, celui-ci n'est que médiocre.
L'activité service et consommables a en particulier pâti du faible nombre de jours travaillés. L'examen des projets d'investissement a été reporté sine die ou au mieux sur juin. Toutefois, un léger sentiment de stabilisation prévaut depuis quelques semaines qui mériterait d'être confirmé dans les semaines à venir.
Les fournisseurs comptent sur les retombées de portes ouvertes ou journées techniques pour susciter l'intérêt des acheteurs. La participation de la clientèle d'ores et déjà enregistrée lors de quelques-unes de ces manifestations commerciales est conforme à l'atonie de la demande, c'est-à-dire décevante.
Les consultations n'ont pas progressé mais il y a eu concrétisation de quelques affaires. Sur tous les dossiers, la pression sur les prix est très forte. Les marges sont encore plus attaquées s'il s'agit de machines en stock.
Pourtant, les clients se montrent plus optimistes avec des carnets de commandes globalement mieux garnis pour juin.
Même dans le secteur des moulistes, jusqu'ici sinistré, certains opérateurs ont retrouvé récemment une charge de travail plus correcte.
La reprise des appels téléphoniques pour la maintenance des équipements semble indiquer que le taux d'utilisation des capacités de production, bien qu'en dessous de sa moyenne de longue période, se redresse insensiblement.
Les projets automobiles en cours contribuent pour l'essentiel au maintien de l'activité dans un contexte très déprimé.
En revanche, on parle de « calme plat » dans le domaine aéronautique.
La tendance observée d'un allongement insidieux des délais de paiement impose une vigilance accrue, la crainte de nouveaux dépôts de bilan restant une préoccupation quotidienne.
Les dirigeants se sont engagés dans des plans drastiques de réduction des charges et des coûts visant à garantir la pérennité de leurs structures. Ainsi, sur le seul premier trimestre 2003, les effectifs des entreprises membres du SYMO ont diminué d'environ 4%.
Les fournisseurs de machines-outils sont unanimes pour parier qu'il faudra attendre encore plusieurs mois avant de constater une franche reprise.
