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Démarrage en trombe d’une cellule de soudage VALK WELDING chez Metal Plus

06/10/2016
Jean-Francois Peauger, dirigeant du groupe HP INDUSTRIE s’intéressait au soudage robotisé depuis plusieurs années. Une commande importante à réaliser dans des délais très courts lui a permis de franchir le pas.

HP INDUSTRIE est aujourd’hui un groupe qui a été fondé en 2001 par ses dirigeants actuels Jean-Francois Peauger et Claude Herbelleau. Au démarrage, c’était une tôlerie industrielle généraliste, composée des sociétés Métal Plus et Métal Forming. Des opportunités ont permis à l’entreprise de se développer par croissance externe en rachetant des confrères : Sadim (une petite serrurerie), Guerrault (tôlerie de précision) et De Angelis (activité de profilage et fabrique des vitrines d’abris de bus). Les noms et entités juridiques ont été conservés.

Cette politique soutenue de rachat d’entreprises a été décidée car elle constituait un moyen rapide d’élargir la clientèle et d’augmenter le chiffre d’affaires du groupe. De plus, les activités complémentaires des entités ont permis de développer la sous-traitance à l’intérieur du groupe.

mobilier urbain
Les compétences du groupe HP Industrie sont très larges : en voici quelques exemples dans le domaine du mobilier urbain ou du luxe


« C’est très long de réunir une bonne équipe dans notre métier. Avoir des gens compétents pour chaque poste est la garantie de mieux servir nos clients. Malheureusement, le recrutement traditionnel est gourmand en temps et aléatoire. Je me suis aperçu que la croissance externe avait deux énormes avantages : celui de récupérer des compagnons compétents et d’élargir la clientèle instantanément. » explique Jean-Francois Peauger.

Une bonne expérience de l’automatisation

Nous nous intéressons aujourd’hui en particulier à Metal Plus qui est l’entreprise du groupe qui a fait l’acquisition du robot. Cette société maîtrise le poinçonnage avec trois machines à commande numérique dont deux avec robots de chargement et déchargement, la découpe laser avec trois machines également automatisées, dont une machine fibre. Des presses plieuses hydrauliques jusqu’à 4,5 m x 220 tonnes complètent l’équipement. Dernièrement, l’entreprise a investi dans une presse plieuse électrique compacte et très rapide pour les petites pièces. Les principales matières travaillées sont l’acier, l’inox, l’aluminium ainsi que le cuivre et le laiton.

L’entreprise est capable de concevoir tout ou partie de ses fabrications sur Solidworks. Il arrive également que des gros donneurs d’ordres, qui disposent en interne d’un service en charge du design, envoient des fichiers prêts à l’emploi.


La cellule en H livrée par Valk Welding permet la soudure TIG ou MIG sur des pièces d’une taille maximale de 3000 mm


Metal Plus avait déjà fait l’expérience d’une cellule robotisée avec le pliage. Celle ci a fonctionné intensément jusqu’au jour où le client qui l’occupait a repris la fabrication en interne. « Que le pliage soit réalisé par l’homme ou le robot, la durée du process reste sensiblement la même. L’automatisation du pliage apporte une autonomie à cette technologie. Contrairement au pliage, une fois le programme du robot au point et le gabarit opérationnel, le robot de soudage surpasse nettement l’homme au niveau de la vitesse » souligne Jean-Francois Peauger. A titre d’exemple, la cellule a permis d’atteindre une vitesse de 2,5 m/min sur des tôles de 15/10è, « tandis qu’un soudeur manuel est limité à environ 35 cm par minute » rappelle Michel Devos, Responsable France chez Valk Welding pour qui, « sur cette gamme d’épaisseur la stabilité du mouvement du robot permet d’aller beaucoup plus vite avec des intensités plus élevées. » Et qui dit vitesse supérieure, dit moindre déformation et réduction des traitements ultérieurs grâce à un cordon plus fin !

Un robot tout de suite, c’est possible ?

Début 2015, Metal Plus a reçu une commande de son client Jean-Claude Decaux pour la fabrication de 800 caissons en inox, soit 3200 coins à souder. Ces caissons étaient destinés à l’affichage des horaires de bus dans les nouveaux abris choisis par la ville de Paris. Après la satisfaction de ce succès commercial, Jean-Francois Peauger s’est rendu à l’évidence : le soudage manuel encore utilisé dans l’entreprise n’était pas adapté à la fabrication d’une telle quantité dans des délais relativement courts. La robotisation du soudage s’est tout de suite imposée comme la seule issue favorable. Il a alors fallu faire face à une double problématique : intégrer une nouvelle technologie et la mettre en œuvre dans les plus brefs délais pour faire face à la commande.

Parmi les fournisseurs de solutions de soudage robotisé, Valk Welding s’est immédiatement distingué quand Michel Devos a proposé à Jean-Francois Peauger une cellule de soudage qui était en démonstration chez Valk Welding et qui correspondait parfaitement aux besoins de Metal Plus. Il s’est passé moins de 20 jours entre la commande et la livraison de la cellule, à une période peu favorable à ce genre d’exercice : la commande fut envoyée le 22 décembre pour une livraison le 9 janvier ! La nécessité d’une livraison rapide n’a pas fait oublier plusieurs critères jugés indispensables par Metal Plus : la taille de la cellule pour correspondre aux fabrications traditionnelles de l’entreprise (taille maximale des pièces : 3.000 mm), la présence de deux postes et la compacité de l’ensemble pour rentrer dans la place comptée de l’atelier. Michel Devos explique l’intérêt du type de cellule choisi par Métal Plus « Il s’agit d’une cellule en H. Elle utilise au maximum la portée du robot, tout en ayant deux postes séparés qui permettent des fabrications différentes, chacune avec une indépendance au niveau du chargement et du déchargement. De plus, la source intégrée permet la soudure TIG ou MIG. C’est une installation très polyvalente. » C’est le modèle le plus vendu chez Valk Welding qui dispose d’ailleurs en permanence de cellules de ce type en stock pour être capable de répondre à des délais de livraison très courts.

L’extrême rapidité de l’arrivée de la cellule dans l’entreprise n’a évidemment pas permis aux équipes de Metal Plus de se familiariser au préalable avec la programmation de la cellule : « Nous avons donc bénéficié de l’aide de Valk Welding pour nos premiers programmes. » Par la suite, deux personnes ont été envoyées en formation : une personne du Bureau d’Etudes et un soudeur.

jean-francois peauger metal plus
Jean-François Peauger de Métal Plus et Michel Devos de Valk Welding


La possibilité de souder selon deux technologies a également permis de faire évoluer la soudure des caissons du TIG, procédé utilisé pour les premiers caissons, vers le MIG afin de gagner en vitesse de soudage et de réduire la durée du pointage en nécessitant un moins grand nombre de points.

Jean-Francois Peauger insiste sur l’importance d’avoir le gabarit parfaitement adapté à la pièce à souder. Si le montage est trop complexe, le pointage est beaucoup trop long par rapport au soudage et freine la rentabilisation d’une cellule de soudage robotisé.

« L’étape soudure manuelle dans nos métiers est la plus chère et celle dont il faut essayer de s’affranchir. Elle est celle qui est également la plus aléatoire car les temps et la qualité de la soudure varient d’un compagnon à l’autre. Un bon chef d’atelier doit connaître précisément les aptitudes de chacun en fonction des types de pièces. Mais les personnels les plus aptes peuvent être occupés quand on en a besoin. Et le robot répond à ce problème pour peu que les séries soient suffisantes ou récurrentes » conclut Jean-Francois Peauger qui se veut néanmoins rassurant pour l’emploi. En effet, pour lui, le soudage robotisé n’est pas synonyme de réduction des effectifs car les soudeurs libérés par la cellule pourront être utilisés pour des tâches moins répétitives et plus techniques. Par contre, il aura permis à l’entreprise de décrocher des contrats qui profiteront à l’ensemble du personnel.